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Photo du rédacteurGabrielle Isis

La Peur de l'Inconnu.

Dernière mise à jour : 20 sept.

Ces derniers mois ont été propices à un réel retournement intérieur. Pendant cette période de grands changements nous vivons une désintégration des structures de l’ego. Cela passe par des phases très inconfortables émotionnellement, l’impression de mourir, puis de donner naissance, puis de mourir et de donner naissance à nouveau.

Quand on plonge profondément dans les structures de son identité humaine, on plonge également dans les peurs les plus profondes pour qu’elles puissent être libérées.

J’ai mis le doigt sur une peur que nous sommes nombreux à porter et qui nous empêche d’avancer, il était temps de l’adresser : la peur de l’inconnu.


La peur de l’inconnu, c’est la peur de prendre des chemins inconnus par crainte qu’il n’y ait des conséquences négatives. On préfère rester dans sa zone de confort dans des terrains connus. Le problème c’est qu’en faisant cela, on peut certes ressentir une certaine sécurité, mais cela n’amène aucune expansion et on finit par tourner en rond.


Je me suis plongée dans la source de cette peur. Parfois je demande à mon enfant intérieur de me montrer. On m’a d’abord montré un bébé tout joyeux. Un bébé n’a pas peur de l’inconnu, au contraire, un bébé est dans un état d’accueil total de la vie et s’émerveille de la nouveauté au fur et à mesure qu’il découvre tous les aspects qui composent notre monde terrestre. L’exploration de la vie et de l’inconnu est pour lui un jeu.


Un souvenir d’enfance est ensuite remonté à ma conscience. J’avais 5 ou 6 ans et j’étais avec ma famille, mes cousins, mon frère et peut-être encore d’autres enfants dans un jardin botanique. Ce jardin était magnifique avec plein de plantes exotiques et il y avait plein des petits chemins à emprunter. J’ai décidé de prendre la tête du groupe et d’entraîner tous les autres enfants dans l’exploration de ce jardin, sans les adultes. Les chemins formaient comme une sorte de labyrinthe et on a exploré tout ce qu’on pouvait. Arrivés aux extrémités de ce jardin, il était temps de rebrousser chemin. Mais je ne voulais pas passer par les mêmes chemins pour revenir. Trop facile ! Je voulais explorer encore des chemins inconnus, j’ai donc continué à guider le groupe d’enfants à travers d’autres sentiers qu’on n’avait pas encore empruntés, si bien qu’on a failli se perdre. Mais au moment où on se sentait perdus, je n’ai pas perdu mon sang froid et j’ai continué à marcher, en ayant confiance que j’allais finir par retrouver la sortie. Bien-sûr on a mis plus de temps que prévu pour revenir et les adultes avaient commencé à s’inquiéter. Mais on y est arrivé !


Ce que j’ai appris en revivant ce souvenir, c’est qu’enfant aussi, je n’avais pas peur de l’inconnu, au contraire l’inconnu me stimulait pour aller explorer toujours plus. L’aventure que cela représentait était très excitante ! Je n’avais pas peur de me tromper ou de me perdre, j’avais toujours confiance que l’inconnu me ramènerait à bon port et que le challenge était justement de me laisser guider par mon intuition et mon sens de l’orientation.


C’est en grandissant, qu’au fur et à mesure, les épreuves de la vie s’accumulent et qu’on finit par construire cette peur de l’inconnu, parce qu’on s’est pris des coups et qu’on se dit qu’on ne nous y reprendra plus. Alors on se surprotège, on ferme des portes, on renonce à certaines opportunités, on s’enfonce dans un traintrain quotidien bien mesuré, pour que surtout plus rien de négatif ne nous arrive. C’est le début de la stagnation et de l’ennui et l’ennui mène à la mort.


La mort et la renaissance font partie des cycles naturels de la vie, et ce n’est pas seulement cristallisé à l’automne et au printemps. Cette danse est constante. Laisser mourir l’ancien pour qu’on puisse laisser la place au nouveau. Sur chaque expire on meurt, sur chaque inspire on renait en chaque instant. En chaque instant on se transforme et on devient quelqu’un d’autre dans une nouvelle réalité. En intégrant ce processus fondamental de la Vie, on se laisse traverser par la Elle, guidé par l’Univers qui nous aidera pas à pas sur ce chemin sûr du retour à la maison, qui passe par l’exploration de l’inconnu, de tous les chemins possibles qui s’offrent à nous.


Sat Nam


Gabrielle Isis


peur de l'inconnu

Si vous souhaitez reprendre cet article merci de le recopier dans son intégralité avec les images en citant l'auteur et le lien internet original.



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