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Photo du rédacteurGabrielle Isis

Comment sortir de la procrastination et être dans le flow ?

Dernière mise à jour : 20 sept.



La procrastination est une tendance à remettre l'action au lendemain, elle est souvent liée à une faible estime de soi. Découvrez quelques conseils pour la dépasser.

La procrastination vient du latin pro, qui signifie « en avant » et crastinus qui signifie « du lendemain » c’est une tendance pathologique qui pousse à différer, à remettre l'action au lendemain. La plupart d’entre nous procrastinons. Il y en a certains qui procrastinent pour tout, d’autres qui procrastinent seulement dans certains domaines. Il y en a qui procrastinent dans leur travail, d’autres dans les tâches ménagères, pour les travaux administratifs ou tout en même temps. Dans tous les cas, la procrastination est une plaie; on se sent rarement bien quand on procrastine, on a au fin fond de notre tête ce sentiment de culpabilité que l’on devrait être en train de faire exactement ce sur quoi on procrastine.

La procrastination est une forme de résistance au flow de la vie. Quand on procrastine, on est en résistance à notre propre flow, c’est à dire en résistance à l’appel de notre âme, à l’énergie de l’Univers. C’est cette résistance que l’on ressent qui est à l’origine du malaise que l’on sent quand on procrastine. En fait, il s’agit là d’une accumulation d’énergie qui est bloquée. Tout comme l’eau qui coule le long d’un ruisseau, le flow de la vie est cette énergie qui s’écoule tout naturellement quand il n’y a aucune résistance. Si on met un barrage de pierres dans ce ruisseau, l’eau ne s’écoule plus, elle est bloquée et si on attend suffisamment longtemps, elle va finir par stagner complètement et devenir une sorte de marais croupissant. C’est la même chose qui se passe lorsqu’on procrastine : l’énergie s’accumule et finit par créer une stagnation dans notre champ énergétique. Plus on procrastine, plus il est difficile de se sortir de ce cercle vicieux. Ces choses qu’on est censés faire et qu’on remet toujours à plus tard, plus le temps passe et moins on a envie de s’y mettre. C’est comme une pièce qui devient de plus en plus encombrée avec tout qui s’empile partout, plus ça s’empile, moins on a envie de ranger.

Alors comment sortir de la procrastination, passer à l’action et être dans le flow ?

D’abord, il convient de voir à quel niveau de procrastination on est; débutant ou expert procrastinateur, procastination aigüe ou chronique ? Est-ce qu’on procrastine seulement dans certains domaines ? Est-ce qu’on procrastine au sujet de notre créativité ? Est-ce qu’on procrastine pour les tâches ennuyeuses ? Il est important de repérer quelle place prend la procrastination dans nos vies. Généralement, la procrastination est vue comme une forme de paresse ou d’apathie mais que se cache-t-il réellement derrière ? Il suffit de voir ce que l’on ressent quand on procrastine : de la honte, de la culpabilité, voire de la déprime… En fait, la procrastination est la manifestation d’une faible estime de soi, elle n’en est pas la cause, mais la conséquence. On se dévalorise, on ne croit pas en soi, on se dit qu’on ne mérite pas, on a du mal à trouver l’enthousiasme et l’énergie pour passer à l’action. Et tout ceci s’auto-alimente et finit par créer un cercle vicieux et on se sent coincé.

La procrastination, si elle prend une place importante dans la vie, peut être associée à une forme de dépression et d’apathie. Puisqu’on ne s’aime pas, on ne se valorise pas, la procrastination va simplement apporter une pierre de plus à l’édifice des croyances négatives que l’on a vis-à-vis de soi. Ces croyances négatives et ces schémas mentaux nous viennent de l’enfance et des programmes qu’on a reçus de nos parents. L’apathie est un manque d’enthousiasme, dans le cas de la procrastination, enthousiasme pour faire les choses et en retirer une satisfaction. Quand on a un manque d’enthousiasme, même pour les choses qui normalement nous procurent de la joie, c’est qu’étant enfant notre enthousiasme spontané a été systématiquement cassé par l’un de nos parents. Il n’était pas bon de montrer de l’enthousiasme. Prenons l’exemple d’un enfant qui saute et court dans tous les sens parce qu’il vient d’avoir une idée géniale pour laquelle il est enthousiaste. Le parent est occupé, n’est pas d’humeur, et au lieu d’accueillir cet enthousiasme et de se réjouir pour l’enfant, il va lui lancer : « Ça suffit ! maintenant calme-toi et retourne dans ta chambre !». L’enfant enregistre cette réaction comme un signal que son enthousiasme n’est pas bon et n’est pas acceptable pour le parent. Il va donc commencer à le refouler. L’autre raison est que l’enfant n’a jamais reçu de soutien de la part de ses parents dans les choses qui lui tenaient à cœur de faire. Par exemple : un enfant demande à prendre des cours de piano, les parents lui disent : « Mais pourquoi tu veux prendre des cours de piano ! tu ne sais même pas jouer correctement de la flûte à bec ! et en plus c’est trop cher ! ». Là aussi, l’enfant va apprendre à refouler ses envies et ses désirs car il a appris que ce n’était pas recevable par les parents. Son estime de lui dégringole, car sa nature spontanée n’est pas accueillie avec amour.

On voit comment à l’âge adulte toutes ces programmations peuvent se transformer en procrastination, en apathie et parfois même en dépression. Alors la première chose à faire si on veut arrêter de procrastiner, c’est travailler sur les croyances liées à l’estime de soi. Aller rechercher la cause de ces comportements et croyances. La deuxième chose c’est de s’inspirer des personnes qui sont dans le flow.

Alors qu’est-ce qu’être dans le flow ?

Être dans le flow, c’est quand on est pleinement aligné avec son âme/Moi supérieur/être véritable, peu importe comment on veut l’appeler, et donc pleinement aligné avec l’énergie, le flux de la vie. Ce sont des moments où on est à notre capacité maximale, pleinement concentré, pleinement dans l’instant, dans l’expérience de ce qu’on fait et dans la joie. Le temps s’arrête, le monde extérieur n’existe plus. On appelle cela aussi « être dans la zone ». C’est un athlète au pic de sa performance, un musicien qui joue en concert, un peintre qui s’affaire sur sa toile, un écrivain qui déverse ses mots sur la page blanche, un scientifique dans son laboratoire concentré sur son expérience. En fait c’est une sorte de transe.

La troisième chose, c’est de faire une liste de toutes nos priorités. Au regard du niveau de procrastination dans notre vie, il peut y avoir pas mal de choses laissées en suspens. Faire une liste avec les choses prioritaires à faire et se fixer un emploi du temps concret pour les faire va déjà nous permettre de sortir tout cela de notre tête. Car quand on procrastine on a le cerveau très encombré.

Quatrième chose, revenir au moment présent. Quand on procrastine on est dans le passé (« j’aurais dû faire ça ») ou dans le futur (« je ferai ça quand.. »). Si on ramène tout dans le présent et qu’on se pose ces questions : qu’est-ce que je peux faire là maintenant dans l’instant pour atteindre mes buts et mes objectifs ? Quelle est la prochaine action que je peux entreprendre là tout de suite ?

Etre dans le moment présent c’est aussi être attentif aux excuses que le mental peut trouver pour nous éviter de passer à l’action.

Cinquième chose, apprendre à se valoriser. Surtout après être passé à l’action, se féliciter de l’avoir fait, prendre le temps de ressentir la satisfaction que cela procure d’être passé à l’action. Même si c’est une petite chose à la fois, le fait de se féliciter systématiquement va permettre de nous motiver à faire encore plus de choses. Quand on commence à sortir de la procrastination, qu’on commence à se mettre dans le flow, on commence à ressentir beaucoup de joie car elle est indissociable de cet état. Il est facile de ressentir cela quand on est dans un état créatif, mais on peut être dans le flow même dans l’accomplissement de tâches plus banales. On peut trouver du sens et de la présence dans tout ce que l’on fait.

Quand on crée un élan de mouvement dans sa vie en passant à l’action, les choses commencent à être de plus en plus fluides, on vit de plus en plus de synchronicités. On se sent bien, heureux de participer à cette expérience car on sort de l’ego et de la conscience du soi. Être dans le flow ne veut pas forcément dire être tout le temps dans l’action, la méditation contemplative est aussi une forme de flow. L’action appelle l’action et bientôt à force de s’encourager et de se féliciter, on ressentira de moins en moins de résistance pour faire les choses et de plus en plus de plaisir et de satisfaction à les faire, car on se retrouve dans un état d’alignement avec qui on est vraiment, où tout devient fluide, facile et sans effort.




Sat Nam

Gabrielle Isis

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